Patrick
Pottier
Artiste sculpteur,
né le 16 janvier 1964 à Tours
Fréquemment la beauté et la sensualité ont pour référence
le nu féminin, la représentation masculine n'étant perçue que comme matière brute, violente, voire phallique.
L'éducation et la société ont intériorisé les sentiments masculins. A quel garçon
n'a t'on pas dit : "ne pleure pas, montre que tu es
un homme". Un "mâle" n'a t-il pas le droit d'afficher ses sentiments sous
peine d'être ridicule. Sous cette charpente musculaire se cache bien
souvent la tendresse, la détresse, l'incertitude et malgré tout un
corps de chair et de sang : vulnérable, sensible. Quelle meilleure image que la
nudité masculine où l'on puise cette fragilité, cette vulnérabilité qui fait que
l'homme n'est pas qu'une apparente
vulgarité, mais que son corps avec son sexe, occulté ou bien souvent mal représenté, peut émouvoir et faire preuve d'une
troublante vérité. C'est en façonnant la terre, matière vivante et
sensuelle, que je mets nu les sentiments masculins, les pleurs, les souffrances, les ambiguïtés, poussés à leurs paroxysmes, sans
préjugés, où sexualité et beauté sont liées. Le travail de la terre,
fait suite à une pulsion, une envie irrésistible, un désir fantasmatique
de donner vie, de transmettre un message. Modeler, sensation primaire qui préfigure le soulagement d'une douleur
morale.
Patrick Pottier
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Que dire de plus de son travail, la représentation de ses nus est à la fois tendre et solide, fragile mais tellement humaine,
une seule idée toucher...
(Thierry Bugs)
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